Le meilleur moment pour parler du TSAF à votre enfant… dépend de l’enfant. Chaque cas est différent. Lorsque les enfants ayant un TSAF commencent à poser des questions, notamment parce qu’ils ou elles se rendent compte de leurs difficultés, il est important d’entamer une conversation. Soyez honnête dès les premières questions de votre enfant pour éviter qu’elle ou il ne développe une image négative de soi-même. Parlez-lui tant et aussi longtemps qu’elle ou il démontre de l’intérêt, puis passez à autre chose. Glissez cette discussion entre d’autres sujets de conversation moins difficiles à aborder.

Les points à garder en tête lorsque vous discutez du TSAF avec votre enfant :

  • Le ton de la conversation devrait être décontracté, jugez si votre enfant démontre un intérêt ou non.
  • Utilisez un vocabulaire approprié à l’âge de votre enfant.
  • Expliquez-lui que le TSAF est causé par l’exposition prénatale à l’alcool.
  • Expliquez-lui que son cerveau fonctionne un peu différemment de celui des autres. Soulignez ses nombreux atouts et dites-lui que le TSAF n’est qu’une partie de qui elle ou il est. Servez-vous de contes, de photos et d’autres médias visuels pour vous aider à lui expliquer en quoi consiste le TSAF.
  • Reparlez du TSAF lorsque l’occasion se présente et fournissez plus d’information à mesure que votre enfant vieillit.
  • Expliquez le TSAF à ses frères et sœurs et même à ses amis. Vous pouvez ainsi les aider à accepter votre enfant et à comprendre pourquoi parfois elle ou il se comporte différemment.
  • Renforcez le fait que ce n’est pas de sa faute si elle ou il a le TSAF.
  • Expliquez que le fait d’avoir d’autres personnes dans sa vie pour la ou le guider et en prendre soin peut l’aider à mieux vivre avec le TSAF et à prendre de meilleures décisions. Votre enfant sera ainsi plus susceptible d’écouter les proches aidant·es qui s’en occuperont à mesure qu’elle ou il grandit. (TSAF région de Waterloo, 2013)

Si vous n’êtes un parent adoptif ou de famille d’accueil :

  • Insistez sur le fait que la mère naturelle de votre enfant ne savait qu’elle était enceinte, ne connaissait pas les risques liés à l’alcool ou n’allait pas bien pendant sa grossesse.
  • Ne parlez pas de honte ni de blâme pour éviter que votre enfant pense que sa mère naturelle lui ait fait du mal intentionnellement.

Si vous êtes le parent biologique :

  • N’oubliez jamais que vous n’aviez pas l’intention de faire du mal à votre bébé. Selon la situation, vous pouvez dire à votre enfant : « Je ne savais pas que j’étais enceinte » ou « Je ne connaissais pas les risques liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse » ou « Je n’allais pas bien pendant cette période de ma vie ». Répétez à votre enfant que vous l’aimez et que vous ne lui ferez jamais de mal intentionnellement.